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Gluten : comment faire la différence entre allergie, intolérance et sensibilité ?

  • Photo du rédacteur: Audry Lebihan
    Audry Lebihan
  • 14 mai
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 août


Assortiment de pains frais comprenant une baguette croustillante, un pain de campagne et une brioche dorée, capturés sous un éclairage naturel créant une ambiance chaleureuse sur une planche en bois.


Introduction


Pourquoi tant de gens évitent aujourd’hui le gluten ? Et surtout, pourquoi s’y perd-on si facilement ?


Ce qui fut longtemps un simple composant du pain — cet aliment de base, sacré, symbole de partage et de vie — est devenu en quelques décennies l’objet de tous les soupçons. Le gluten, cette protéine présente dans le blé, est aujourd’hui accusé de provoquer troubles digestifs, fatigue chronique, maux de ventre, ballonnements… Certaines accusations sont fondées ; d’autres relèvent davantage d’une peur collective, alimentée par l’évolution de notre alimentation.


Car le gluten d’aujourd’hui n’est plus vraiment celui d’hier : blés modifiés pour la productivité, farines raffinées, additifs… La transformation industrielle de notre pain a changé la donne. Dans un contexte où le microbiote est affaibli, le stress généralisé et la digestion perturbée, il n’est pas étonnant que de plus en plus de personnes se sentent sensibles au gluten, même sans pathologie avérée.


Mais alors, comment savoir si l’on est intolérant au gluten ? Comment faire la part des choses entre allergie, maladie cœliaque, intolérance ou sensibilité digestive ? C’est l’objet de cet article : apporter des repères clairs, distinguer les différents troubles liés au gluten, et explorer comment certaines approches complémentaires — comme l’ostéopathie ou la naturopathie — peuvent accompagner les personnes concernées.



1. Trois troubles… et beaucoup de confusion


Allergie au gluten (plus précisément : au blé)

Il s’agit d’une réaction allergique immédiate. Elle peut provoquer de l’urticaire, des troubles respiratoires ou digestifs, voire un choc anaphylactique (réaction immunitaire excessive). Elle concerne surtout les enfants, et tend à diminuer avec l’âge. Ce n’est pas une intolérance au gluten ni une maladie auto-immune.


Maladie cœliaque

C’est une maladie auto-immune chronique, où l’ingestion de gluten détruit la paroi de l’intestin grêle chez des personnes génétiquement prédisposées. Cela provoque des symptômes digestifs, des carences, de la fatigue, voire des atteintes osseuses ou neurologiques. Le seul traitement reconnu aujourd’hui est un régime strict sans gluten à vie.


Sensibilité non cœliaque au gluten (SNCG)

C’est la forme la plus floue. Les personnes concernées ne sont ni allergiques, ni cœliaques, mais ressentent divers symptômes liés au gluten : ballonnements, fatigue, maux de tête, troubles du transit… Son diagnostic repose sur l’exclusion des autres causes et une amélioration nette sous régime sans gluten.




2. Pourquoi tant de gens se sentent mieux sans gluten ?


De plus en plus de personnes disent aller mieux sans gluten, même sans avoir reçu de diagnostic médical.


Effet réel, simplification alimentaire, ou effet nocebo ?

Quelques explications :


  • Le gluten est souvent consommé avec des FODMAPs, des glucides fermentescibles présents dans le blé, qui peuvent aggraver des troubles digestifs comme le syndrome de l’intestin irritable. Certaines personnes pensent être intolérantes au gluten, alors qu’en réalité elles réagissent aux fructanes.

  • En supprimant le gluten, on réduit aussi les produits industriels riches en sucres et additifs, ce qui peut améliorer le confort digestif, indépendamment du gluten lui-même.

  • L’effet nocebo (croire que le gluten est nocif) peut suffire à déclencher des symptômes… ou à les faire disparaître lorsqu’on l’évite.



📌 Dois-je supprimer le gluten ?

Avant d’entamer un régime sans gluten, il est important de :


  • faire un bilan médical pour écarter maladie cœliaque ou allergie au gluten ;

  • être accompagné(e) par un professionnel de santé ;

  • garder à l’esprit que les symptômes du gluten peuvent avoir d’autres causes ;

  • tester les effets sur quelques semaines, de manière encadrée, avant de tirer des conclusions.



3. Gluten : coupable désigné ou bouc émissaire ?


Comment expliquer que le gluten soit devenu, en si peu de temps, le coupable idéal de nombreux troubles ?


Entre perception, marketing et besoin de contrôle

  • Le mot “gluten” est devenu un symbole : celui d’une alimentation transformée, industrielle, soupçonnée de nuire à notre santé.

  • Le succès de certains livres grand public, la parole de célébrités et le marketing autour du “sans gluten” ont renforcé cette perception.

  • Enfin, la multiplication de témoignages de mieux-être a contribué à ancrer l’idée que le gluten est, par principe, problématique — même si les études scientifiques restent prudentes.



📌 Faut-il toujours un ennemi dans notre alimentation ?

Après le gras, puis le sucre, le gluten est devenu le nouveau coupable désigné. Mais nos troubles digestifs ne sont pas toujours liés à un seul ingrédient : souvent, c’est l’ensemble de notre hygiène de vie, de notre alimentation et de notre rapport au stress qui méritent d’être repensés.



4. Le rôle possible de l’ostéopathie, de la naturopathie et de la réflexologie plantaire


Si vous souffrez de troubles digestifs chroniques sans cause clairement identifiée, ou de sensibilité au gluten non cœliaque, certaines approches complémentaires peuvent vous accompagner.


Ostéopathie et troubles digestifs

L’ostéopathie peut :


  • favoriser un meilleur fonctionnement des organes digestifs ;

  • agir sur le système nerveux autonome et le stress ;

  • soulager les tensions viscérales pouvant gêner la digestion.


Naturopathie pour améliorer la digestion

La naturopathie peut :


  • vous aider à mettre en place un régime sans gluten adapté (et non carencé) ;

  • soutenir le foie, le microbiote intestinal et la muqueuse digestive ;

  • proposer des cures personnalisées selon vos besoins (plantes, probiotiques, hygiène de vie…).


Réflexologie plantaire en soutien digestif

Elle peut compléter l’accompagnement par un travail doux sur les zones réflexes du système digestif et nerveux, favorisant la détente et le confort abdominal.


📌 Un accompagnement global et individualisé

✔ Apprendre à mieux écouter son corps

✔ Repenser son alimentation en douceur

✔ Réduire les tensions et le stress digestif

✔ Être accompagné(e) avec prudence, sans remplacer un diagnostic médical



5. En résumé : comprendre d’abord, agir ensuite


Allergie au gluten, intolérance, maladie cœliaque, sensibilité digestive… il existe des troubles bien distincts, avec des mécanismes et des traitements différents.


Avant de supprimer le gluten ou de vous lancer dans un régime strict, il est essentiel de :

  • poser un diagnostic médical clair ;

  • comprendre l’origine réelle de vos symptômes ;

  • adopter une approche progressive, individualisée et bienveillante.


Et si besoin, n’hésitez pas à consulter un(e) praticien(ne) formé(e) à l’accompagnement naturel des troubles digestifs, qui saura vous écouter, vous orienter et vous soutenir.


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